Alistair - The Brain

I Identité
Nom : Stank
Prénom : Alistair David
Age : 16 ans
Nationalité : Américaine


II Physique
Description : Rien qu'en le voyant, on peut déjà en savoir pas mal à propos d'Alistair. On pourrait d'abord remarquer sa taille, car il est plutôt grand, surtout par rapport à son âge. Il dépasse de quelques centimètres d'autres personnes qui ont bien atteint leur taille maximale, là où lui prendra sûrement encore un peu de hauteur. Une taille qui le distingue, là où il aimerait à se fondre dans la masse. Des cheveux bruns bien plaqués autour d'une raie soigneusement entretenue, comme s'il cherchait à réduire leur taille pour moins se distinguer. D'ailleurs, on peut remarquer qu'Alistair se tient souvent très ramassé sur lui-même, toujours pour les mêmes raisons. Sur une chaise, il va s'avachir.

En-dehors de sa taille, c'est sa carrure qui le démarque. Et là encore, pas comme on s'y attendrait : c'est une vraie pointe Bic. Pas un gramme de muscle. Pas de graisse non plus. Rien que les os, avec un peu de peau pâle et tirée par-dessus. Une allure légèrement cadavérique, quoi que là encore il essaie de cacher tout ça. Mais un visage anguleux n'est pas aisé à dissimuler, pas plus qu'une peau bien blanche ( d'où un de ses nombreux surnoms, "Aspirine"... ). Il essaie tant bien que mal de paraître aussi normal que possible. En général, c'est plus mal que bien.

Question Vestimentaire : Là encore, tout est fait pour se dissimuler. Bien conscient de sa différence, Alistair essaye toujours de choisir des vêtemens passe-partout, qui lui permettraient de ne pas être remarqué. En gros, ça consiste à chercher des jeans d'un bleu ni trop sombre, ni trop clair, pas trop délavés, mais qui ne semblent pas non plus flambants neufs, à prendre des T-shirts totalement quelconques, en évitant à tout prix tout ce qui ressemble de près ou de loin à des couleurs pastels et voyantes, à enfiler des pulls informes et des vestes qui ne sont pas beaucoup plus belles.

Pourtant, ça n'est pas ce qu'il aime. Mais c'est ce à quoi il s'astreint. Il ne cherchera jamais à essayer de voir si ses fringues s'accordent, tout simplement parce qu'il n'en a rien à faire. C'est comme s'il enfilait une tenue de protection NBC pour sortir sur les lieux d'une explosion nucléaire : ses vêtements ont une fonction, et c'est la seule raison pour laquelle il les choisit. Ca peut paraître totalement aberrant, et ça le serait s'il avait eu une vie normale. On peut d'ailleurs remarquer cette idée de fonction aux gestes nerveux qu'Alistair a contractés envers ce qu'il porte : très fréquemment, il va les lisser, enlever la poussière, vérifier qu'elles sont en bon état. Comme une armure. Comme une tenue de camouflage, en fait.

En-dehors de cela, il possède toute une panoplie de vêtements qu'il ne mettra jamais, du genre smoking ( il se trouve ridicule dedans ), tenue écossaise traditionnelle ( sa mère étant originaire d'Ecosse )...Ne rêvez pas, jamais il ne porterait de tenue qui le distinguerait des autres !

Touche finale, le petit gadget qui fait encore plus mouton, le baladeur MP3. Cela dit, Alistair interdit aux autres de lire la playlist, puisque l'on n'y trouve que des morceaux de rock, et du "vrai" rock, c'est-à-dire Pink Floyd, Led Zeppelin, The Who...Ca pourrait le rendre encore plus anormal, qu'on se rende compte qu'il aime ça plutôt que ce que le marketing appelle du R&B !

Signes Particuliers : De grosses lunettes...Mais aussi toute une colonie de tics qui vont l'assaillir à tout moment. Ca va des paupières qui clignent frénétiquement toutes seules aux mouvements involontaires de la mâchoire, en passant par divers "jeux" de la main, entremêlant ses doigts, tirant et poussant dessus, martelant une table...

Alistair a tendance à aller chercher du regard les seuls qui ne le martyrisent pas trop en situation de stress intense. Disons que ceux qui l'ignorent ont partie du lot. Ca ne marche pas très bien, cela dit, puisqu'en général, ça ne lui apporte pas l'aide espérée...


III Mental
Description : Une vraie mine d'or pour psychanalistes. Alistair est tellement pétri de complexes qu'on peut en venir à se demander comment il fait pour ne pas exploser, en fait...Les deux plus importants sont bien sûr...

Complexe de supériorité : cela découle de son état d'enfant précoce. Enfant surdoué, petit génie, les qualificatifs n'ont jamais manqué pour le désigner, et ils ont toujours été élogieux quand ils venaient de professeurs ou de docteurs. Bien que sa nature le pousse plutôt à la modestie, Alistair en a petit à petit retiré un orgueil qui n'a cessé de croître. Au fur et à mesure qu'il se rendait compte de la distance qui le séparait sur le plan intellectuel de ses camarades de classe, il conçut une image idéalisée de lui-même : le dieu qui régenterait le domaine de la vérité, là où tous les autres étaient de base dans l'erreur.

Complexe d'infériorité : un complexe lié à son physique. Alistair a l'impression d'être doté d'une grande taille pour qu'il se rende compte que jamais, jamais il ne sera comme les autres. Du coup, il en a extirpé une honte de son physique, qu'il voit comme une marque au fer rouge, qui lui rappelle chaque jour sa condition d'être "anormal".

Comme on peut le voir, Alistair est bourré de contradictions. Cela se remarque aisément, puisqu'il est quasiment incapable de maintenir une idée en tête pendant longtemps. Il se comporte comme un cyclothymique atteint à un haut degré, passant en quelques secondes d'une dépression sans fin à un euphorisme malsain. Sauf qu'en général, les périodes de dépression sont nettement plus longues que celles d'euphorisme.

Du côté de l'amitié et de l'amour, Alistair a du mal à y croire. Inadapté de nature, il a considèré que personne ne l'aimait - pas même sa mère, alors qu'elle passe le plus clair de son temps à s'occuper exclusivement de lui - et que donc ça le dispensait de chercher à être aimé. Il ressent une grande amertume de sa "mise à l'écart", et de ce fait va toujours chercher à compenser autrement ( en général, en faisant des travaux scientifiques seul dans le garage du loft familial ).


IV Histoire
Tout commence dans la paisible ville de Chicago. Ca commence mal, hein, puisque Chicago n'est pas vraiment une ville très paisible...Bref. Alistair est né d'un père ( John ) qui joue au Golden Boy ( et donc qui passe près de six jours sur sept à New York, le reste à la maison en Home Office ), et d'une mère...Transparente lui convient parfaitement. Madame Stank ( Elizabeth ) est jolie, elle est gentille, on a juste oublié de la doter d'un caractère.

A cinq ans, il apprend à lire tout seul en déchiffrant les programmes télé. A l'école, il semble comprendre ce qu'on lui dit à la seconde même où les mots sont prononcés. Certains de ses professeurs en conçoivent même un peu d'angoisse. Sa mère l'emmène à l'hôpital, pour faire des tests de routine, et un docteur propose innocemment de lui faire passer un test de QI. Résultat : 162. Enfant surdoué. Cependant, la mère d'Alistair refusera de le placer dans une institution pour surdoués, craignant de perdre "son" fils. A l'école, il va sauter plusieures classes, se retrouvant dans la même classe que des élèves qui peuvent avoir jusqu'à quatre ans de plus que lui...Vous voyez le malaise se profiler, n'est-ce pas ?

Alistair a passé toute sa vie à être martyrisé par différentes brutes qui trouvaient anormal qu'un gamin de son âge traîne dans leur classe. Il a passé sa vie à faire les devoirs de types plus balaises que lui ( en gros, à peu près n'importe qui doté d'un physique à peu près normal ). Au lycée, il était déjà dans la situation où certains avaient quatre ans de plus que lui. Décidant d'éviter que cet écart ne s'agrandisse, Alistair décida de réprimer légèrement ses talents, faisant baisser ses notes. Ainsi, il devint un "simple" meilleur élève de la classe. Du point de vue des notes. Car personne n'était dupe, et les brutes continuèrent de l'utiliser comme souffre-douleur.

Paradoxalement, Alistair s'attendait à un mieux en entrant à l'université, et tout se dégrada. Les brutes y étaient peut-être encore plus dangereuses, et les personnes bien disposées à son égard de plus en plus éparses. Sa mère refusa de l'envoyer vers des universités presitigueses comme Yale ou Harvard, préférant le garder auprès d'elle.

A Chicago, en général, les types qui parlent huit langues vivantes, en plus du Latin et du grec ancien, ne passent pas inaperçu. Malgré ses efforts, Alistair fut vite reconnu par ses professeurs comme le génie qu'il pensait bien être, et par les autres élèves comme un crâne d'oeuf tout juste bon à leur donner les réponses à différentes interrogations métaphysiques imposées par les profs. Depuis son entrée à l'université, Alistair s'est encore un peu plus renfermé sur lui-même, devenant une sorte d'autiste. Un autiste qui ne manque pourtant pas de s'épancher sur son cas, dès qu'une oreille bienveillante lui est prêtée. Un autiste qui aimerait s'intégrer et quitter son monde, mais qui n'y est jamais parvenu.

Le voyage est venu à point nommé, dans une période de déprime profonde. Sa mère l'a plus ou moins forcé à accepter de partir à Beaverton, et Alistair lui en est reconnaissant, puisqu'il se sent presque bien depuis...Pour peu, il en regretterait de rejoindre Chicago.


V En Plus
Trucs à Savoir : Il se trimballe toujours tout un tas de bouquins sur la physique fondamentale, la théorie de l'information, et d'autres trucs du même genre...
Amis : Aucun. Plutôt tout un tas de gens qui lui réclament de faire leurs devoirs.
Ennemis : Il essaye d'éviter d'en avoir. Ca marche pas fort, malheureusement...
Surnoms : Principalement "Brain Man" ( ça, c'est gentil ), "Geek", "Nerd", "Jerk"...Et d'autres trucs encore moins sympas.