Alice C. Kirke - Wonderland is Mine. {Terminée}

I Identité

Nom : Kirke.
Prénoms : Alice, Charlotte.
Age : 18 ans.
Nationalité : Américaine.

II Physique

I'm a porcelain doll.
Description :
Alice est grande. C'est la première chose que l'on remarque, elle mesure plus d'1m75 et contemple son monde de tout là-haut. Mis à part ce détail, c'est une véritable femme-enfant. Pas de poitrine, d'immenses jambes très minces, les fesses aussi plates que le ventre et des hanches àpeine esquissées. Elle n'est pas maigre, non. Tombant en cascade sur ses épaules chétives, des cheveux mi-longs d'un brun plutôt banal, vaguement ondulés. Ils sont rarement attachés - pour ne pas dire jamais - et prennent parfois des teintes un peu rousses, voire rouges. Une espèce de frange tombe directement sur ses paupières supérieures, masquant ainsi des sourcils arqués et un peu trop arrondis. Elle a d'immenses yeux verts, vert bouteille. Ils sont très étranges, en amande, et on croirait voir de l'eau lorsqu'on les regarde - ou plutôt, qu'on regarde à travers, parce qu'il est difficile de trouver un point d'accroche au regard dans le sien. Ne pas s'y noyer. Ou c'est la mort assurée. Alice se maquille peu, seulement les cils, au crayon au au mascara, ce qui les rend charbonneux à outrance. C'est le but. Sa petite bouche est naturellement très rouge et particulièrement mince, surmontée d'un nez lui aussi fin quoique un peu long. Un ovale doux entoure le tout, parachevant ainsi le portrait de la parfaite poupée - encore aurait-il fallu qu'elle soit blonde. Sans compter sa peau extrêmement pâle, presque translucide. La jeune femme est plutôt jolie, mais il apparaît dans son visage, dans ses grands iris liquides, comme une lueur étrange, à la fois une grande maturité et encore une naïveté qui surgit tout à coup à la manière d'un éclair ténu et vacillant.
Question Vestimentaire :
Alice voudrait à la fois sortir du lot et s'enfouir dans la foule. Etre remarquée et ignorée. Elle aimerait être marginale, et l'est dans une certaine mesure, mais elle n'a pas la carrure nécessaire pour s'assumer complètement. Aussi s'habille-t-elle dans un style de punk et de gothique mélangés, mais avec modération. Elle aime les bijoux, c'est indéniable, et a une véritable vénération pour les croix. Ainsi que pour les rayures, d'ailleurs, qui se déclinent chez elle en une collection assez impressionante de chaussettes - de mi-mollets à mi-cuisses -, de T-shirts - amples le plus souvent, parfois avec une ceinture au niveau de la taille - et de pulls en laine. La plupart du temps, la jeune femme porte des jeans délavés et relativement moulants, voire des slims. Noirs, toujours. Elle adore le noir et le rouge, ainsi que le gris perle. Alice aurait aimé pouvoir se vêtir avec plus d'exubérance. Etre une de ces filles sans gêne, et porter ostensiblement toute une quincaillerie de chaînes, de pics et de cadenas. Cela dit, son style reste un peu étrange. Ce qui ajoute à l'atmosphère presque irréelle, à l'enveloppe de cristal qui entourent le personnage.
Signes Particuliers :
La jeune femme a un piercing sur l'arcade sourcilière gauche, à laquelle elle attache souvent une simple perle, parfois un petit diamant. Il perce à travers la frange brune lorsque la lumière capte un éclat. Alice possède également, en plus du trou dans chaque lobe, quatre anneaux sur chaque oreille tout au long du pli externe.

III Mental

I'm not a good pupil. I'm not a bad person.
Description :

Alice est assez étrange. Tout d'abord, sur le plan émotionnel. On ne sait jamais, elle-même y compris, comment elle va réagir à telle ou telle situation. Parfois, elle se met à pleurer comme une gamine. A d'autres moments, elle éclate dans une colère noire et mieux vaut ne pas être sur son chemin sauf si on veut que cet instant soit le dernier. Elle peut se mettre à bouder, et elle est tour à tour déprimée et énergique comme une pile électrique. Une véritale lunatique, donc. La jeune femme n'est pas une peste, embêter les gens n'est pas une chose qui la met dans un état de jouissance absolue, mais elle tire un certain plaisir du fait de signifier aux autres qu'ils ne valent pas autant qu'elle. Petit complexe de supériorité. Elle a parfois des accents cruels, mais pas autant qu'on pourrait l'imaginer. Elle évolue dans son propre monde, car c'est une lâche qui a extrêmement peur de ce qu'elle trouve à l'éxtérieur. Pour cette raison, elle est renfermée, et n'a aucun intérêt particulier pour les choses de la vie réelle. Ce qu'elle aime, c'est imaginer. Alice est une fine manipulatrice, et elle ment facilement, deux choses innées chez elle dont elle se sert sans vraiment s'en rendre compte. Elle fuit les autres car elle est profondément idéaliste et est effrayée par leur médiocre réalité. Par la sienne, aussi. Elle est ironique, voire cynique, et froide comme la glace qui paraît être une véritable carapace. La jeune femme est aussi égoïste et égocentrique que possible, étant donné son recul, son auto-bannissement du monde, le vrai. Elle aime la violence, c'est indéniable, enfin, elle aime la voir. C'est un phénomène étrange, puisqu'elle ne souhaite pas vraiment du mal aux autres.
Alice est tiraillée autant que possible entre deux fronts. Et si elle ne se décide pas, elle risque d'y laisser la peau.

IV Histoire

« Mais je n'ai nulle envie d'aller chez les fous », fit remarquer Alice.
« Oh ! vous ne sauriez faire autrement, dit le Chat : Ici, tout le monde est fou. Je suis fou. Vous êtes folle. »
« Comment savez-vous que je suis folle ? » demanda Alice.
« Il faut croire que vous l'êtes, répondit le Chat ; sinon, vous ne seriez pas venue ici. » Lewis Carrol - Alice In Wonderland.

Quatre décembre. Neige, neige, neige. Dans une maison victorienne de secouée par le blizzard et enfouie dans une épaisse couche immaculée, naquit en hurlant comme une hystérique Alicia Charlotte Kirke. Les arbres du parc à demi à l'abandon se courbaient sous l'assaut du vent de plus en plus fort, et l'étang boueux avait gelé depuis belle lurette. Tout n'était que chaos et destruction, comme pour signifier au nouveau-né que le monde n'était pas l'Ile aux Enfants. 02:07 heure locale. Etat du Minnesota.
Alicia eut un an, puis deux, puis cinq. Enfant solitaire et renfermée, elle vivait toujours dans la maison qui l'avait vue venir au monde, coincée entre des parents bourgeois et orgueilleux et une grosse femme de ménage. Son père, Ryan Kirke, travaillait comme un forcené dans le monde des affaires. C'était un homme étrange, renfermé, en tous points semblables à sa fille. La capacité de rêver en moins. Et c'est ce qui lui était fatal, ce qui lui manquait cruellement, car un tel état d'esprit en permanence et sans aucun échappatoire était un véritable enfer. Quant à Rachaelle Kirke, le mot pour la qualifier aurait sans doute été : "narcissique". Elle s'aimait à tel point que cela en devenait grotesque. Femme hautaine et séduisante, elle aimait pourtant sa fille, même si elle ne le montrait pas. Son orgueil était plus puissant que tout le reste. De plus, la petite Alicia était fille unique. L'école ? Une prison, privée de surcroît, où la petite fille vivait comme un lion en cage, ne rêvant que de son paradis à elle. L'endroit où elle pourrait courir seule dans la neige autant qu'elle le voudrait, rencontrer un lapin blanc et prendre son goûter avec une reine. Car Alicia avait récemment découvert Alice et son pays des Merveilles, et la ressemblance entre son propre prénom et celui de l'héroïne l'avait frappée. Elle n'était encore qu'une gamine mais elle était déjà extrêmement éveillée malgré son retard sur le plan social. Elle savait lire. Désormais, quand on lui demandait comment elle s'appelait, elle répondait : "Alice". Et elle serait toujours, dorénavant, "Alice". Pour elle comme pour les autres.

Ryan - "Non. Tu ne t'appelles pas Alice. Alice, c'est la gamine de ton bouquin, tu sais ? Toi, c'est Alicia."
Alice - "Alice, c'est plus joli. C'est moi qui décide."
Ryan - "Si tu continues à me désobéir, je serai forcé de te punir. Et tu n'aimes pas ça, hein ? Le cagibi noir. Plein de fantômes."
Alice - "J'm'en fous. Le noir, c'est bien. On peut tout effacer et tout recommencer comme on veut. Et les fantômes n'existent pas plus que le Père Noël."

Et, oui, c'était vrai. Toute seule au fond de son placard, la petite fille qui avait tout juste sept ans songeait que le noir, à condition qu'il soit complet, permettait d'autant plus à l'imagination de se libérer. C'est difficile de peindre sur une toile déjà utilisée, non ? Alors que si elle ne comporte qu'une seule couleur... C'est pourquoi Alice bouchait la serrure, dernière source de lumière qui l'empêcherait de vaquer à son occupation favorite, avec son mouchoir. Ceci fait, elle se rasseyait toujours sur ses mollets avec un soupir de soulagement. Ces taches, toutes ces pigmentations, elle n'en pouvait plus. La noirceur, pour elle, égalait la paix, en premier lieu avec elle-même. Dream. Le spectacle pouvait commencer.

Mrs. Hopefield - "Non, c'est non. Vous savez, votre fille est... étrange."

Elle avait prononcé ce dernier mot très bas, avec une douceur et une prudence infinies. Elle était si penchée en avant par-dessus son bureau que Rachaelle pouvait voir avec dégoût les taches sombres qui maculaient son cou. Mais toute précaution était futile. Alice avait les yeux perdus dans le vague et se trouvait à des millions d'années-lumière de la discussion qui se déroulait entre sa mère et la directrice d'un collège privé X ou Y. L'adolescente avait été renvoyée du précédent au terme de son année de quatrième et il était temps pour elle - selon les dires de sa mère - de trouver une place ailleurs pour repartir sous de bons auspices. Pff. Mi-Octobre, et Mrs. Kirke était déjà convoquée. Alice fait peur à ses petits camarades et ne suit pas la moindre phrase dite en cours. De plus, je vous rappelle qu'elle a été surprise à fumer derrière un arbre de la cour de notre noble établissement... Tout cela, la jeune fille l'entendait sans l'écouter à travers un brouillard diffus. Elle était encore en train d'errer dans les pièces de sa vieille maison du Minnesota. Depuis qu'ils avaient déménagé dans l'Illinois, trois ans plus tôt, rien n'allait plus. Alors, elle aimait revisiter l'édifice qui l'avait vu naître à travers son imagination plutôt luxuriante.

Mrs. Hopefield - "... de sanctions, car nous comprenons bien que votre fille a eu du mal à quitter cette ville qu'elle aimait tant. C'est pourquoi nous l'avons acceptée malgré son renvoi tout récent. Cela dit, si les choses ne s'arrangent pas très prochainement, nous nous verrons dans l'obligation de..."

*Tu sais ce que tu peux en faire, de ton noble établissement ? Je connais même pas le nom de mon collège, bordel. Mes "petits camarades", c'est pas moi qui leur fais peur, c'est plutôt le contraire.*

Cela dit, il n'y eut plus d'incident majeur pour Alice jusqu'à la fin de ses années lycée. Elle se calma un peu et cessa de provoquer délibérément les autres et ses professeurs. Elle se replia cette fois-ci totalement sur elle-même, malgré le fait qu'elle eut un copain en première, durant presque trois mois. Glauque. Passons les détails. La jeune femme entra à l'université MacKay la mort dans l'âme, espérant terminer ses études le plus vite possible. Elle pouvait désormais faire ce qu'elle voulait, mais elle vit encore chez ses parents - elle a à peine dix-huit ans. Alice fera sans aucun doute ses valises dès qu'elle trouvera un boulot un peu conséquent, et c'est dans cet état d'esprit qu'elle participa à ce voyage scolaire - un peu par hasard, plus dans l'idée de se vider la tête que de se mêler à la populace. Avec en tête son grand rêve, le plus ambitieux de tous. Devenir écrivain.

V En Plus
Amis : //
Enemis : Tout le monde ? Personne en particulier, pas ouvertement.
Surnoms : //

J'ai terminé. =)

Perfect !
Bienvenue parmi nous et bon jeu !
N'hésites pas à demander un rang par MP.

» Evan~Jasper[ TERMINEE]